Le chevalier de Saint-George (docu-fiction TV)

Le Chevalier de Saint-George est un documentaire-fiction historique de 52 minutes (HD 16/9 Dolby 5.1), d’après un ouvrage de Claude Ribbe Mémoires du chevalier de Saint-George (réédité par Ortheal).

 

Bande-annonce :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il a été coproduit en 2011 avec France Télévisions (France 3).

Réalisé par Claude Ribbe (qui y tient également le rôle de Saint-George) le film a été tourné dans des lieux prestigieux : notamment en Guadeloupe (île de Marie-Galante et région de Basse-Terre), au château de Versailles (jardins du Petit et Grand Trianon, cour Royale, salle des Gardes de la Reine, salle des Gardes du Roi, cour et escalier du Petit Trianon, Pavillon Français, Grand cabinet de Mme Adélaïde, Pavillon Frais, Cour de la Laiterie), au Musée de Versailles, au domaine national de Saint-Cloud, au château de Vincennes et au Palais-Royal.

Le chef-opérateur est Guillaume Le Mézo.

Parmi les comédiens : Stany Coppet dans le rôle du général Dumas, Jochen Hägele (qui a tourné ensuite dans Casse-Tête chinois de Cédric Klapish), Antoine Blanquefort, Victorien Robert,  Franck Boss, Elise Noiraud, Jeremy Banster, Bruno Henry et la claveciniste Marie Van Rhijn (dans le rôle de Marie-Antoinette).

Le Chevalier de Saint-George a reçu l’aide sélective de la DAIC, de l’ACSE, du CNC et de la Région Guadeloupe.

Il a été diffusé sur France 3 (réseau national) en mai et septembre 2011 et rediffusé sur France 3 Paris-Ile de France en 2013. Le film, inédit à l’étranger, est disponible en version internationale.

La bande originale réunit des musiques du chevalier de Saint-George, souvent méconnues, d’après des partitions originales dispersées en Europe. Elle a été enregistrée par Ortheal sur instruments anciens au studio Davout. Elle est disponible en CD sous le titre Choix de musiques pour la reine Marie-Antoinette (Ortheal 011).

On trouve plusieurs allusions amicales à ce film dans le Django Unchained de Quentin Tarentino (2013) : jeune violoniste jouant un morceau qui fait suite à celui joué par le jeune Saint-George, habit bleu du chevalier de Saint-George choisi par Django pour rendre sa justice, général Dumas, pirouette équestre exécutée par Django à la fin du film.

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Le docu-fiction retrace la vie de Joseph de Bologne, dit le chevalier de Saint-George (1745-1799) compositeur de musique du 18e siècle, né esclave à la Guadeloupe, qui était aussi l’un des meilleurs escrimeurs de tous les temps.

Pour les cascades, duels et autres assauts d’escrime de ce film, qui n’ont rien à envier aux plus célèbres films de cape et d’épée, Claude Ribbe a fait appel à son ami et professeur (qui fut également celui de Jean Marais et de Jean-Paul Belmondo) le légendaire maître d’armes Claude Carliez, spécialiste incontesté du genre (outre sa collaboration à deux James Bond : Le Bossu, Les Mariés de l’An deux, La fille de d’Artagnan, Valmont, etc.).

Claude Carliez, à l’instar du facteur de clavecins Claude Mercier-Ythier – qui a fourni les instruments d’époque – fait d’ailleurs une courte apparition dans le film dans le rôle d’un maître d’armes.

Claude Ribbe Sainte-George

On retiendra du Chevalier de Saint-George, où se distinguent de jeunes comédiens souvent venus du théâtre, de nombreuses scènes cultes: la rencontre entre les parents de Saint-George, Nanon (Myriam Massengo-Lacavé) et Georges de Bologne (Jérémy Banster).

Saint George 4

L’embarquement du jeune Saint-George sur un somptueux trois mâts aux Antilles, l’arrivée en carrosse doré dans la cour du château de Versailles, la rencontre désopilante (et historiquement attestée) entre Saint-George, adulé du public, et le futur auteur des Liaisons dangereuses, Choderlos de Laclos (inconnu à l’époque et bien piètre poète) joué dans le film par David Palatino, les savoureux dialogues entre la marquise de Créquy (Élise Noiraud) – incarnant des préjugés hélas toujours en vogue – et un aveugle spirituel et cancanier, Lefebvre de Beauvray (Franck Boss), le marivaudage avec la marquise de Montalembert (Aurélie Matéo), le plan séquence (non-doublé) où Saint-George accompagne au pianoforte la comédienne et soprano lyrique Leïlani Lemmet, dans le rôle de Louise Fusil.

 

Saint-George pianoforte

le dialogue animé avec le duc d’Orléans (Fabien Carrara) tenant une « fille » (Sophie Anselme) sur ses genoux, séquence tournée à Versailles dans l’éblouissant salon des gardes de la Reine, l’assaut d’escrime avec un célèbre travesti, le chevalier d’Éon (l’escrimeuse Stéphanie Muel) les échanges entre Saint-George, un commissaire raciste (le truculent Jöchen Haegele) et le président de l’Assemblée (Victorien Robert dans le rôle d’Hérault de Séchelles) un dialogue équestre avec le général Dumas (Stany Coppet) et surtout le duo musical particulièrement intense entre le violoniste Saint-George (auquel on a prêté des talents de séducteur) et la reine-musicienne Marie-Antoinette (interprétée de manière saisissante parla jeune claveciniste Marie Van Rhijn) qui a été tourné au Pavillon français du Petit Trianon et n’est pas sans évoquer l’ambiance propre à La sonate à Kreutzer de Tolstoï.

Christophe Prauca Hussard St George

À noter également la prestation discrète mais efficace d’un jeune acteur marie-galantais, Christophe Prauca, dans le rôle d’Hippolyte, valet et protecteur de Saint-George et celle de Bruno Henry, dans le rôle de Narcisse, un compagnon de Saint-George qui finit par le trahir. Sans oublier Jean-Claude Tisserand en geôlier sadique (séquence tournée dans le cachot de Mirabeau au château de Vincennes).